Le ĥadîth munkar
Sens dans la langue arabe de base
« Munkar » est le contraire de « ma’rûf » et signifie « contesté ».
Dans la terminologie classificatrice du Hadith
Munkar peut avoir deux sens :
1) Cela désigne la narration d'un rapporteur đa’îf qui s'isole par elle (cette narration des faits)1, ou d'un mabqûl2 qui s'isole par sa narration et que l'on ne peut pas accepter car il s'est trompé.
2) Cela désigne la narration d'un rapporteur đa’îf (il peut être đa’îf jiddan), qui en plus d'être đa’îf3, contredit les narrations de gens mabqûlîn.
Jugement du hadith munkar
Đa’îf jiddan (très faible).
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1 C.-à-d. que dans une des tabaqât (un niveau) de la chaîne de transmission, il n'y a qu'un seul rapporteur et il est đa’îf.
2 C.-à-d. un şadûq ou thiqah, quelqu'un dont les narrations sont normalement acceptées, pas un đa’îf.
3 Déjà à la base, ses hadiths ne sont donc pas acceptés.
Note : C'est le 1er sens de munkar que l'on trouve dans la Bayqûniyyah :
والْمُنْكَرُ الْفَـرْدُ بِهِ رِاوٍ غَدَا ⁘ تَعْدِيلُهُ لاَ يَحْمِلُ التَّفَرُّدَا
Tiré du cours de Abû Yûsuf ‘Abdullâh al-‘Âji sur al-Bayqûniyyah