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Sûrah Al-'Ikhlâş (112)
Cause de la révélation
Cette Sourate fut révélée parce que, dit-on, les muchriks ou les juifs demandèrent au Prophète ﷺ : Décris-nous ton Seigneur (صِفْ لَنَا رَبَّك). Alors Allah révéla cette Sûrah.
C'est rapporté par l'Imâm Ahmad dans son Musnad et par l'Imâm at-Tirmidhi dans son Kitâb at-Tafsîr.
Explication des versets
Cela s'adresse au Messager d'Allah ﷺ ainsi qu'à la Communauté (Ummah), aux Muslims.
C.-à-d. : C'est Allah celui dont vous parlez et au sujet duquel vous posez la question.
C.-à-d. le seul et l'unique, unique (مُتَوَحِّد) par Sa majesté et Sa grandeur (الجَلَالُ وَالعَظَمَة). Il n'a pas de semblable, et n'a pas d'associé mais est unique (مُتَفَرِّد) par Sa majesté et Sa grandeur – عَزَّ وَجَلَّ (Lui le Tout-Puissant et Majestueux) –.
Le sens le plus complet, par rapport au terme originel en arabe الصَّمَدُ (As-Samad), est : Celui qui est parfait dans Ses attributs et dont toute la Création a besoin.
Il est rapporté de Ibn ‘Abbâs – Allâh est satisfait d'eux deux – que As-Samad est celui qui est parfait sur le plan de Sa Science, parfait sur le plan de Sa Clémence, parfait sur le plan de Sa Puissance, parfait sur le plan de Sa Capacité et sur le plan des autres qualités qu'il a évoqué dans le 'athar.
Cela signifie donc qu'Allah est exempt de tout manque/besoin, puisqu'Il est parfait. Et Il est Celui dont l'ensemble des créatures ont besoin.
La signification complète d'As-Samad est – redonnons-la – : le parfait dans Ses Attributs (الكَامِلُ فِي صِفَاتِهِ), dont toutes les créatures ont besoin.
Car Il est le Tout-Puissant, le Très-Haut, le Majestueux, il n'y a rien qui lui soit semblable (لَا مَثِيلَ لَه), Il n'a pas d'égal, or l'enfant provient de son parent et est une part de lui, comme le Prophète ﷺ a dit de sa fille Fâtimah : « إِنَّهَا بَضْعَةٌ مِنِّي » (elle est une partie de moi).
Il est aussi connu que l'enfant est considéré comme une aide (pour ses parents) pour mener à bien les affaires de la vie d'ici-bas, ou pour perpétuer la lignée. Allah est exempt de tout cela, c'est pourquoi Il n'engendre pas. Allah a clarifié qu'il est impossible qu'Il engendre, comme dans Sûrah al-'An’âm verset 101 :
Il faut une femme pour donner naissance à un enfant.
Comme Allah est le Créateur de toute chose, toutes les choses sont séparées et distinctes de Lui.
Il y a là une réponse à 3 groupes déviants des Fils d'Adam : les muchriks (païens), les juifs et les [soi-disant] chrétiens.
– Les muchriks ont dit des Anges, qui sont des serviteurs d'Allah, qu'ils étaient ses filles.
– Les juifs ont dit que ‘Uzayr est le fils d'Allah.
– Les [soi-disant] chrétiens ont dit que le Messie ‘Îsâ fils de Maryam est le fils d'Allah.
Allah – سبحانه و تعالى – les a tous démenti dans ce verset : ﴾ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ ﴿ (« Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. »)
Il – سبحانه و تعالى – est le Premier : il n'y a rien avant Lui. Comment pourrait-il alors être engendré ?
Dans tous Ses Attributs.
Allah a donc nié dans cette sourate qu'Il engendre, qu'il ait été engendré, ou qu'Il ait un égal.
Mérites
Cette sourate a un grand mérite. Le Prophète ﷺ a dit à son sujet : « إِنَّهَا تَعْدِلُ ثُلُثَ الْقُرْآن » (Elle équivaut au tiers du Coran), comme cela se trouve dans Sahîh al-Bukhâri, vol. 6, hadith 533.
Elle équivaut à 1/3 du Coran mais ne peut s'y substituer. La preuve c'est que si quelqu'un répétait cette sourate 3 fois dans la prière, cela ne suffirait pas s'il ne lit pas la Fâtihah. S'il la récite 3 fois, c'est comme s'il avait récité le Coran entier, mais cela ne peut pas le remplacer.
Il n'y a rien d'étrange à ce qu'une chose puisse équivaloir une autre sans toutefois pouvoir la remplacer et suffire. Un autre exemple de cela : le Prophète ﷺ a dit que celui qui dit « lâ 'ilâha 'illa-llâh, waḥdahu lâ charîka lâh, lahu-l-mulku wa lahu-l-ḥamd, wa huwa ‘alâ kulli chay'in qadîr » (nulle divinité digne d'être adorée qu'Allah, seul, sans associé, à Lui la royauté et à Lui toutes les louanges, et Il est Omnipotent), c'est comme s'il avait affranchi quatre personnes des enfants d'Ismaël. Pour autant, si la personne est dans l'obligation légale d'affranchir un esclave en guise d'expiation, il ne lui suffira pas de dire cette formule de dhikr pour s'en acquitter ; il doit affranchir l'esclave, s'il y en a un. C'est quelque chose de clair.
À quelles occasions le Prophète la récitait-il ﷺ
Le Prophète ﷺ récitait cette sourate dans la deuxième unité (rak’ah) de la prière sunnah de l'aube (Sunnah al-Fajr) et dans la prière sunnah du Maghrib, et dans les deux unités de la prière du Ţawâf (la prière suivant la circumambulation autour de la Ka’bah), et il la récitait aussi dans al-Witr (la prière impaire de la nuit), car elle est établie sur la pure sincérité envers Allah et c'est pourquoi elle est appelée Sûrah al-'Ikhlâş, la sourate de la sincérité.
Source : Cours audio du Dr. Sâlih as-Sâlih sur le Saint Qor'ân, explication des sourates 112 à 114 d'après le Tafsîr de Cheikh Ibn Al-‘Uthaymîn – qu'Allâh leur fasse miséricorde –.
Sûrah Al-'Ikhlâş (112)
﴾ قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ اللَّهُ الصَّمَدُ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ وَلَمْ يَكُنْ لَهُ كُفُوًا أَحَدٌ ﴿
Cause de la révélation
Cette Sourate fut révélée parce que, dit-on, les muchriks ou les juifs demandèrent au Prophète ﷺ : Décris-nous ton Seigneur (صِفْ لَنَا رَبَّك). Alors Allah révéla cette Sûrah.
C'est rapporté par l'Imâm Ahmad dans son Musnad et par l'Imâm at-Tirmidhi dans son Kitâb at-Tafsîr.
Explication des versets
﴾ قُلْ ﴿
« Dis »
« Dis »
Cela s'adresse au Messager d'Allah ﷺ ainsi qu'à la Communauté (Ummah), aux Muslims.
﴾ هُوَ اللَّـهُ أَحَدٌ ﴿
« C'est Allah, Unique »
« C'est Allah, Unique »
C.-à-d. : C'est Allah celui dont vous parlez et au sujet duquel vous posez la question.
﴾ أَحَدٌ ﴿
« Unique »
« Unique »
C.-à-d. le seul et l'unique, unique (مُتَوَحِّد) par Sa majesté et Sa grandeur (الجَلَالُ وَالعَظَمَة). Il n'a pas de semblable, et n'a pas d'associé mais est unique (مُتَفَرِّد) par Sa majesté et Sa grandeur – عَزَّ وَجَلَّ (Lui le Tout-Puissant et Majestueux) –.
﴾ اللَّـهُ الصَّمَدُ ﴿
« Allah, As-Samad »
« Allah, As-Samad »
Le sens le plus complet, par rapport au terme originel en arabe الصَّمَدُ (As-Samad), est : Celui qui est parfait dans Ses attributs et dont toute la Création a besoin.
Il est rapporté de Ibn ‘Abbâs – Allâh est satisfait d'eux deux – que As-Samad est celui qui est parfait sur le plan de Sa Science, parfait sur le plan de Sa Clémence, parfait sur le plan de Sa Puissance, parfait sur le plan de Sa Capacité et sur le plan des autres qualités qu'il a évoqué dans le 'athar.
Cela signifie donc qu'Allah est exempt de tout manque/besoin, puisqu'Il est parfait. Et Il est Celui dont l'ensemble des créatures ont besoin.
La signification complète d'As-Samad est – redonnons-la – : le parfait dans Ses Attributs (الكَامِلُ فِي صِفَاتِهِ), dont toutes les créatures ont besoin.
﴾ لَمْ يَلِدْ ﴿
« Il n'engendre pas »
« Il n'engendre pas »
Car Il est le Tout-Puissant, le Très-Haut, le Majestueux, il n'y a rien qui lui soit semblable (لَا مَثِيلَ لَه), Il n'a pas d'égal, or l'enfant provient de son parent et est une part de lui, comme le Prophète ﷺ a dit de sa fille Fâtimah : « إِنَّهَا بَضْعَةٌ مِنِّي » (elle est une partie de moi).
Il est aussi connu que l'enfant est considéré comme une aide (pour ses parents) pour mener à bien les affaires de la vie d'ici-bas, ou pour perpétuer la lignée. Allah est exempt de tout cela, c'est pourquoi Il n'engendre pas. Allah a clarifié qu'il est impossible qu'Il engendre, comme dans Sûrah al-'An’âm verset 101 :
﴾ أَنَّىٰ يَكُونُ لَهُ وَلَدٌ وَلَمْ تَكُن لَّهُ صَاحِبَةٌ وَخَلَقَ كُلَّ شَيْءٍ وَهُوَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ ﴿
« Comment aurait-Il un enfant, quand Il n'a pas de compagne ? C'est Lui qui a tout créé, et Il est Omniscient. »
« Comment aurait-Il un enfant, quand Il n'a pas de compagne ? C'est Lui qui a tout créé, et Il est Omniscient. »
Il faut une femme pour donner naissance à un enfant.
Comme Allah est le Créateur de toute chose, toutes les choses sont séparées et distinctes de Lui.
﴾ وَلَمْ يُولَدْ ﴿
« ni n'a été engendré »
« ni n'a été engendré »
Il y a là une réponse à 3 groupes déviants des Fils d'Adam : les muchriks (païens), les juifs et les [soi-disant] chrétiens.
– Les muchriks ont dit des Anges, qui sont des serviteurs d'Allah, qu'ils étaient ses filles.
– Les juifs ont dit que ‘Uzayr est le fils d'Allah.
– Les [soi-disant] chrétiens ont dit que le Messie ‘Îsâ fils de Maryam est le fils d'Allah.
Allah – سبحانه و تعالى – les a tous démenti dans ce verset : ﴾ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ ﴿ (« Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. »)
Il – سبحانه و تعالى – est le Premier : il n'y a rien avant Lui. Comment pourrait-il alors être engendré ?
﴾ وَلَمْ يَكُن لَّهُ كُفُوًا أَحَدٌ ﴿
« Et nul n'est égal à Lui. »
« Et nul n'est égal à Lui. »
Dans tous Ses Attributs.
Allah a donc nié dans cette sourate qu'Il engendre, qu'il ait été engendré, ou qu'Il ait un égal.
Mérites
Cette sourate a un grand mérite. Le Prophète ﷺ a dit à son sujet : « إِنَّهَا تَعْدِلُ ثُلُثَ الْقُرْآن » (Elle équivaut au tiers du Coran), comme cela se trouve dans Sahîh al-Bukhâri, vol. 6, hadith 533.
Elle équivaut à 1/3 du Coran mais ne peut s'y substituer. La preuve c'est que si quelqu'un répétait cette sourate 3 fois dans la prière, cela ne suffirait pas s'il ne lit pas la Fâtihah. S'il la récite 3 fois, c'est comme s'il avait récité le Coran entier, mais cela ne peut pas le remplacer.
Il n'y a rien d'étrange à ce qu'une chose puisse équivaloir une autre sans toutefois pouvoir la remplacer et suffire. Un autre exemple de cela : le Prophète ﷺ a dit que celui qui dit « lâ 'ilâha 'illa-llâh, waḥdahu lâ charîka lâh, lahu-l-mulku wa lahu-l-ḥamd, wa huwa ‘alâ kulli chay'in qadîr » (nulle divinité digne d'être adorée qu'Allah, seul, sans associé, à Lui la royauté et à Lui toutes les louanges, et Il est Omnipotent), c'est comme s'il avait affranchi quatre personnes des enfants d'Ismaël. Pour autant, si la personne est dans l'obligation légale d'affranchir un esclave en guise d'expiation, il ne lui suffira pas de dire cette formule de dhikr pour s'en acquitter ; il doit affranchir l'esclave, s'il y en a un. C'est quelque chose de clair.
À quelles occasions le Prophète la récitait-il ﷺ
Le Prophète ﷺ récitait cette sourate dans la deuxième unité (rak’ah) de la prière sunnah de l'aube (Sunnah al-Fajr) et dans la prière sunnah du Maghrib, et dans les deux unités de la prière du Ţawâf (la prière suivant la circumambulation autour de la Ka’bah), et il la récitait aussi dans al-Witr (la prière impaire de la nuit), car elle est établie sur la pure sincérité envers Allah et c'est pourquoi elle est appelée Sûrah al-'Ikhlâş, la sourate de la sincérité.
Source : Cours audio du Dr. Sâlih as-Sâlih sur le Saint Qor'ân, explication des sourates 112 à 114 d'après le Tafsîr de Cheikh Ibn Al-‘Uthaymîn – qu'Allâh leur fasse miséricorde –.
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